- La Revue des Français de Rome (IT)"Un ancien chateaubriannais suit Pennac"April 10, 2010 · pg. 1 · by: Mazaud, Perrine
- La Semaine dans le boulonnais (FR)"Aller au bout de son utopie"March 10, 2010 · Vol. Amoureux des mots et de l'imaginaire qu'ils créent, passionné de lecture, c'est pour partager ce plaisir que Daniel Pennac monte sur scène. Entre ses mains, le texte d'Herman Melville "Bartleby, le scribe". Entre regards et silences, revient inlassablement la phrase de cet homme, copiste chez un notaire : "je ne préférerais pas". En quatre mots, se résume l'état d'esprit de ce personnage à part. « Daniel Pennac voulait que je joue Bartleby. Moi, je ne m'imaginais pas... J'ai fini par lui dire de le faire, tellement il m'en parlait. C'est ainsi qu'est né ce spectacle », raconte le metteur en scène François Duval. Tissé de l'exigence littéraire de l'un et théâtrale de l'autre, s'est peu à peu dessiné ce spectacle, entre lecture et théâtralisation. « On n'est pas loin du conte, dès lors qu'il fait voyager et qu'il inspire une réflexion, poursuit François Duval. En tout cas, c'est la bonne trouvaille ». Sommes-nous chez Melville, chez le notaire, dans l'imaginaire littéraire d'un lecteur ? Comme posé sur une feuille de papier chiffonné, Daniel Pennac déambule, voyage et fait voyager, comme s'il nous faisait entrer dans l'univers de Bartleby. « Finalement, je suis assez Bartlebique de nature moi aussi : en retrait, dans mon monde... Je crois en la modernité de ce texte. Quand le notaire le presse de "pourquoi, pourquoi ?", il répond "ne le voyez-vous pas de vous-même ?", une façon de pointer du doigt ce monde où tout recommence, où la société refait les mêmes erreurs... On peut avoir envie de s'arrêter, oui... à quoi bon ? » Pour Daniel Pennac, « on met ce qu'on veut dans ce "je ne préférerais pas". Est-ce un désir de renoncement ? Ou même un total déficit de désir ? Est-ce une forme de révolte du peuple ? » Et qui n'a pas ses renoncements, ses envies de lâcher la réalité telle qu'elle est ? François Duval ne fait jamais dans la facilité, adaptant des oeuvres qui n'ont toujours pas été conçus pour la scène. « C'est une façon de porter le texte au plus près du spectateur, le rendre plus compréhensible parfois, même si je lui reste toujours fidèle. » Quant à ce qu'il préférerait : ce serait venir à Boulogne, « mais pour des raisons médicales, ce sera impossible. J'aime beaucoup Boulogne-sur-Mer. J'y ai joué deux fois, avec le Cul de Judas et Pierre pour mémoire. J'en garde un très bon souvenir, une rencontre avec un bon public. Je me déplace peu avec Bartleby, mais là, j'avais tout prévu pour venir... » Ce qui n'est pas une utopie, c'est le débat que va susciter cette pièce, comme le veut l'esprit Sainte-Beuve de ces rencontres de la critique., pg. 1 · by: Pécriaux, Florence
- La Voix du Nord (FR)"Le spectacle de Daniel pennac au coeur d'un documentaire télévisuel vendredi soir"March 9, 2010 · Vol. Invité d'honneur de la quatrieme dition du festival « Boulevard Sainte-Beuve » ... qui s'intéresse cette année à l'utopie, l'écrivain Daniel Pennac sera sur la scène du théâtre Monsigny le 12 mars afin d'offrir au public sa lecture-spectacle de « Bartleby le scribe » d'Herman Melville. Créée au printemps 2009, celle-ci est le fruit de sa rencontre à Avignon avec François Duval, comédien remarquable (peut-être vous souvenez-vous de sa prestation aux Pipots dans « Le cul de Judas » en 2008) et metteur en scène à ses heures. « Certains livres font partie de nous » Depuis un an, le réalisateur Jérémie Carboni suit de près les deux hommes et a réalisé un documentaire sur leur travail de création. « Bartleby en coulisses », à travers les répétitions et les confidences saisies côté jardin, emmène les spectateurs à la découverte de Daniel Pennac, de ce qui l'anime et de ce qui le fonde. « J'ai l'impression d'avoir toujours connu Bartleby confie l'écrivain, qui ajoute : Certains livres font partie de nous, on y a nos racines... ». François Duval y expose également sa mise en scène voulue « comme la déambulation rêveuse d'un lecteur qui souligne et annote des passages du livre qu'il parcourt ». Une captation au théâtre Monsigny Avis aux amateurs ! Jérémie Carboni sera présent lors de la représentation au théâtre boulonnais pour une captation qui donnera à voir le travail de Pennac terminé et complétera ainsi le documentaire. Celui-ci a déjà de bonnes chances d'être vendu à Arte, France Télévision et peut-être Gallimard pour une édition avec DVD du roman de Melville. En préambule au BSB, « Bartleby en coulisses » sera projeté le 10 mars à la bibliothèque des Annonciades en présence du réalisateur avant d'être proposé le samedi 13 mars à la médiathèque du Portel. . « Bartleby en coulisses », projection mercredi 10 mars à 18h30 salle Cassar de la Bibliothèque des Annonciades, à Boulogne, en présence du réalisateur. Et samedi 13 mars à 15h à la médiathèque « Les jardins du savoir » du Portel en présence du réalisateur et de François Duval, metteur en scène du spectacle. Vendredi 12 mars à 20h30, tre Monsigny, lecture-spectacle ; Bartleby le scribe ; d'Herman Melville par l'ecrivain Daniel Pennac sur une mise en scene de Francois Duval., pg. 1
- Acturevue (FR)"La musique concrète et sa descendance : entretien avec Jérémie Carboni"September 25, 2011 · Vol. Quel est le but de ce documentaire ? Ce documentaire a d'abord un but pédagogique : faire connaître la musique concrète au grand public. Ce type de musique étant totalement atypique, je pense qu'il est intéressant d'en parler au plus grand nombre, musiciens ou non. Aussi, je souhaite rendre compréhensible, facile d'accès, une musique qui ne l'est pas forcément d'elle même. Ensuite, le but de ce documentaire est de promouvoir la musique concrète, de montrer ce qui a été fait dans ce domaine. À plus long terme, j'aimerais donner envie aux gens de se rendre à des concerts. La musique concrète est une musique de performance, faite pour être écoutée en salle. J'invite donc les téléspectateurs, par la suite, à se rendre dans des salles de concert pour expérimenter ces voyages acoustiques. En quoi la musique concrète demeuretelle atypique ? Pourquoi peutelle surprendre ? En utilisant des sons d'objets du quotidien, la musique concrète crée des images. Elle fait remonter des souvenirs, crée de la sensibilité. Or, face à la société « désensibilisée » dans laquelle nous vivons, cela peut déranger, déboussoler. Le spectateur perd ses repères, il subit ces émotions. D'ailleurs, les compositeurs de musique concrète peuvent être associés à des phénoménologues. Ils cherchent à déstabiliser les sens pour faire évoluer la nature humaine. De plus, la musique concrète demeure difficile à comprendre. L'auditeur cherche à cerner les sons qu'il entend mais sans jamais y arriver totalement. Cela peut perturber. En quoi cette musique restetelle méconnue ? Tout d'abord, la musique concrète demeure une musique complexe, difficile à pénétrer. Il faut faire un effort pour la comprendre et peu de gens sont prêt à le faire. Ils préfèrent écouter de la musique immédiatement compréhensible. Il y a François Bayleégalement une grande dimension philosophique dans la musique concrète, difficilement accessible. Cela peut rebuter certains auditeurs potentiels. D'autre part, nombre de compositeurs de musique concrète n'ont pas souhaité s'ouvrir au public. Le milieu est resté très fermé, hermétique. Vous dites que la musique concrète est une musique de performance. Où peuton aller écouter des concerts de musique concrète ? L'une des plus belles salles pour écouter des concerts de musique concrète demeure la salle Olivier Messiaen, à la Maison de Radio France. Cette salle est d'ailleurs équipée de l'Acousmonium de François Bayle, ce qui crée un environnement sonore puissant. Ensuite, chaque année, se tient le festival Présences électronique. Organisé par le G.R.M., en coproduction avec Radio France, il permet à de nombreux compositeurs de musique concrète de se produire. Votre documentaire s'intitule « La musique concrète et sa descendance ». Quelle est cette descendance ? La musique concrète a très largement influencé la musique électronique et la musique électroacoustique. Cette dernière est un mélange des sons concrets et de sons d'origine informatique. La musique concrète a ainsi marqué plusieurs générations de musiciens qui s'en sont inspirés pour leurs compositions. De nombreux compositeurs viennent de la musique concrète : je pense, notamment, à JeanMichel Jarre qui a fait partie du GRM., pg. 4 · by: Maud Coillard
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